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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 21:46

La question m'a longtemps taraudé. Ces êtres ont tout de même une queue de poisson. Chez un être humain, les organes de la reproduction sont situés entre les jambes. Or, la sirène (et son mâle, le triton) n'ont PAS de jambes! ils ont une queue de poisson! alors! Pour le triton, à la limite, il a les mêmes organes que les hommes, sur la face antérieure de la queue... mais la sirène?

Comment ne pas se poser la question?

Comment ne pas se poser la question?

Deux pêcheurs suisses remontent leur filet hors des eaux du Lac de Lausanne. Il s'y trouve une magnifique sirène, nue, au corps de rêve, sans force, offerte. L'un des pêcheurs la soulève à bout de bras et la rejette à l'eau. Son collègue lui demande:

"Pourquoi?"

À quoi le premier répond, avec un haussement d'épaules dépité:

"Comment?"

(histoire entendue dans une auberge bourguignonne.)

 

koebenhavn

La sirène du port de Copenhague ne doit pas nous induire en erreur: elle est représentée pendant le processus d'humanisation totale, lorsque la queue ichtyophorme commence à se scinder en jambes humaines.

En ce qui concerne la reproduction des sirènes hellénistiques, la question ne se pose pas: avec leur tronc d'oiseau, elles se reproduisent comme les oiseaux, point.

Mais les sirènes les plus répandues, avec leur queue de poisson, comment font-elles?

Raisonnons.

Elles pouraient se reproduire comme les poissons: ce serait là l'hypothèse la plus simple. Par conséquent, la sirène irait pondre ses centaines d'oeufs dans un coin; ensuite, le triton viendrait arroser les oeufs de son sperme. Il y a fécondation externe. Les alevins éclosent plus tard.

Même si cette hypothèse paraît être la plus compatible avec l'anatomie semie-ichtyque de la sirène, elle ne fait que reporter le problème, d'autant plus que la moitié de son anatomie reste semie-hominide. En effet, si la sirène possède un orifice lui permettant d'éjecter ses chapelets d'oeufs, alors, pourquoi ne pourrait-il pas y avoir pénétration par cet orifice, et donc, fécondation interne?

 

pseudocaviar

Lors de leur explusion, les oeufs de sirène sont-ils déjà fécondés, ou ne sont-ils que des ovules immatures attendant le sperme du triton?

Nous ouvrons ici l'une des deux hypothèses que nous retiendrons: un schéma majoritairement hominide. La sirène possède un orifice, peut-être dissimulé sous des écailles, qui serait à la base de la queue, sur la face avant (par similarité avec les poissons), et afin de faciliter la dépose des oeufs fécondés par cet animal nageant. Nous maintenons que les sirènes sont ovipares: on ne connait aucune représentation ni observation de sirène enceinte. Cet orifice lui sert à éjecter les oeufs fécondés, et donc, à être fécondée par le triton, lors d'une pénétration: on peut parler de pseudo-vagin. Dans ce cas, la sirène a une vie sexuelle, et pourrait même prendre du plaisir avec un homme (les possibilités d'interfécondités ne paraissent pas exister). Cela pourrait expliquer que les sirènes cherchent à attirer les marins et à les noyer: par pur appât érotique. Cependant, ce système ne permet pas la multitude de positions d'accouplement de l'humain. La femme peut écarter les jambes, et la prise du vagin peut se faire indifféremment par devant, par derrière ou même de côté. La sirène ayant son pseudo-vagin sur la face antérieure de sa queue ichtyoforme, la pénétration ne peut se faire que par-devant.

 

dauphin

Les frontières entre le libertinage et la zoophilie, chez les sirènes, sont plus que brumeuses.

Ici, nous abordons une autre particularité, a priori paradoxale si nous considérons que la reproduction des sirènes est ovipare: la présence de seins. On pourrait éventuellement supposer que les bébés, bien que sortis d'oeufs, ne puissent pas manger de chair de poisson, de crustacés ou d'algues avant un certain âge, et qu'ils dussent être allaités par leur mère. Cette perspective n'est pas aberrante: je vous renvoie à l'ornythorinque. La sirène serait, dans cette optique, l'équivalence d'un monotrème. Mais ce ne sont pas de véritables mamelles: ce sont des seins, souvent plus beaux et plus désirables que ceux des femmes. La reproduction majoritairement hominide serait ici très cohérente. Les sirènes auraient développé leurs seins pour les mêmes raisons que les femmes, pourtant descendantes de singes arboricoles quadrupèdes: à partir du moment où l'espèce devient bipède (ou, espèce marine semie-anthropomorphe), la pénétration de base se fait par-devant. Le mâle n'est plus excité par les fesses: la sélection naturelle a assuré la reproduction aux femelles dont les mamelles se développaient en seins. Pour les mêmes raisons, la sirène, dont l'acte fécondant se fait obligatoirement par devant, a nécessairement des beaux seins. Notons au passage que la reproduction humaine peut très bien se faire par-derrière, puisque le vagin de la femme est entre ses jambes: c'est pourquoi les femmes ont toujours de belles fesses (généralement plus attirantes que celles, atrophiées, des hommes). En toute logique, nous observons que la sirène n'a pas réellement de fesses, juste des hanches larges, peut-être pour faciliter sa préhension pendant le rapport.

sirène pseudo-mamalienne

Ici, nous constatons avec clarté le parallèle évolutif entre la sirène et la femme: or, l'évolution apporte des réponses similaires à des problématiques similaires.

Supposons néanmoins que la fécondation soit externe. Comme nous l'avons soulevé, un orifice d'évacuation des oeufs pourrait être pénétré tout de même: la femme peut parfaitement être pénétrée par l'anus, dans un unique but de plaisir purement humain (concept même de la perversion). Dans l'optique d'une reproduction de type clairement ichtyque, les oeufs ne sont mûrs qu'après leur explusion. Donc, une pénétration de l'orifice, même s'il y a éjaculation, ne pourrait pas féconder les oeufs immatures (ovules). Et, après tout, la sirène n'est pas constamment pleine: il doit y avoir de longues périodes où sa chambre (ou pseudo-utérus) est vide. La pénétration n'aura donc qu'un but purement érotique, celui du plaisir sexuel -exactement comme la sodomie chez nous.

Dans ce schéma, ce ne sont pas des oeufs qui sont éjectés (peut-être cycliquement, comme chez beaucoup d'animaux), mais de simples ovules. Ils ne deviennent des oeufs que lorsque le triton a éjaculé sur eux. Ici, la présence de seins chez la sirène reste cohérente. Non seulement en cas de pseudo-monotrémie (bien qu'issu d'un oeuf, l'alevin se nourrit d'abord du lait maternel), mais aussi pour exciter le mâle. Les vieilles assertions sur le côté lubrique des sirènes prendraient tout leur sens ici. Car, rien n'empêche la sirène d'aider le triton dans son rôle de fertiliseur des ovules. Elle peut se servir de ses seins, de ses mains, de sa bouche, peut-être de sa nageoire, afin d'amener le triton jusqu'à l'éjaculation. On sait que très peu d'oeufs atteignent l'éclosion, et sur les survivants, que très peu d'alevins atteignent l'âge adulte, à cause de prédateurs, de malformations, etc. les poissons multiplient leurs chances de reproduction en pondant un grand nombre d'oeufs. Les sirènes ont pu développer un second moyen, qui expliquerait leur caractère ubiquiste (l'espèce semble présente dans toutes les mers du monde, sans exception): s'arranger pour que le triton produise le plus de sperme possible. Plus l'éjaculation est fournie, plus les probabilités de fécondation sont multipliées. Ainsi, la sirène est en toute logique cet être sexy et lubrique. Nous préférons cette seconde hypothèse, car elle permet de comprendre le caractère profondément érotique de la sirène.

 

splash

Sur cette observation, le triton a lâché sa semence trop tôt et a atteint la sirène en plein visage.

Rappelons qu'un comportement intelligent (surtout dans la deuxième hypothèse, qui évoque la possibilité de rapports sexuels non fécondant, entre d'autres termes d'un comportement érotique comme chez l'homme et le chimpanzé) est parfaitement crédible, du fait de l'ingestion d'énormes quantités de phosphore et de protéines par les sirènes, qui sont piscivores.

Une dernière question est en suspend: la sirène a-t-elle un stock d'ovules déterminé comme la femme, ce qui l'amènera immanquablement à la ménopause, ou continue-t-elle régulièrement d'émettre des ovules jusqu'à sa mort, comme un poisson? Nous ne connaissons aucune observation de sirène vieille. Toutefois, ce paramètre n'exclut pas une pseudo-ménopause: mais une sirène ménopausée aurait donc toujours son apparence de belle jeune sirène, donc, sa vie sexuelle connaitrait une forte modification. Sauf si la société sirénique permet à une ancienne d'aider une jeune à provoquer la plus grosse éjaculation possible de son triton: mais nos observations sur le fonctionnement social des sirènes restent hasardeuses.

 

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commentaires

J
C’est pas mal, mais je me suis toujours demandé comment les sirènes rejettes des excréments ?<br /> Et c’est vraie tu as complètement dérapé au moment où tu as dit que les seins excitent les hommes.<br /> Bref, si non sa va ?
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A
Ça a bien commencé, puis une connerie est apparue... Comme si les seins étaient faits pour exciter le mâle ou qui que ce soit, mais n'importe quoi. Les seins ne sont qu'un attribut sexuel secondaire, ils sont là à la base pour permettre à la femme de nourrir son enfant de son lait maternel ; alors affirmer que c'est pour exciter qui que ce soit, non mais quelle grosse connerie.
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E
Completent d'accord! <br /> Et puis, la photo de la femme qui se prend du lait en pleine face... Il FALLAIT une petite touche sexiste en plus<br /> J'espère que le site est vraiment un semi troll...
A
Les sirènes sont elles immortelles ??? Sinon, article très instructif, je me coucherai moins bête ! <br /> Merci à toi, auteur!
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A
hahaha , keren ,,
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A
Pourtant les sirène on un nombril, cela veut dire que c'est une reproduction comme les humains
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