Le blog de semi-troll

Aujourd'hui, je commence à mains nues, comme ça. Notre civilisation est entièrement bâtie sur un racisme fondamental, duquel découle d'abord une mécanique qui, côté extérieur, est colonialiste, et côté intérieure, est clientéliste. Notre père est Jules César, notre fantasme est l'Atlantide de Platon.

Sur ce lien, assez long et à mettre au chaud, Guylain Chevrier, docteur en Histoire, membre du groupe de réflexion sur la laïcité auprès du Haut conseil à l'intégration, parle de cette majorité silencieuse, invisible et aphone, la forêt cachée par un arbuste. Nos médias produisent quotidiennement moult chiffres et statistiques sur les populations des "zones urbaines sensibles", en sous-entendant lourdement, issues de l'immigration: taux d'échec/réussite scolaire, discriminations, associations culturelles, montants des aides sociales, pourcentages dans telle ou telle zone. Formidable.  Dans les "zones urbaines sensibles", on a 23,6% de familles d'origine étrangère. C'est bien. Quid des 76,4% restant?

Silence radio.

À en oublier que "la forêt", ce sont des millions d'arbres.

Le CSA livre des chiffres à interpréter aussi: 20% de personnes "non-blanches" dans les programmes de divertissement, 19% dans l'information, 16% dans la fiction, 11% dans la fiction française. Formidable: si l'on réfléchit froidement et mécaniquement en proportion de la population française, c'est disproportionné -mais est-ce que ça a de l'importance, en soi? est-ce que ça signifie quelque chose? Dans les mêmes programmes, on a 2% d'ouvriers, alors qu'ils représentent 23% de la population totale. Là, le problème commence à émerger.

Il est compréhensible de former des associations pour aider des gens auxquels on rajoute des obstacles, mais on atteint le stade où la situation peut menacer de s'inverser. Toute statistique visant à comparer l'aide associative et l'aide sociale entre les familles d'origine étrangère d'une part, et les familles autochtones d'autre part, est inexistante: ce serait une statistique "ethnique", ce qui est normalement interdit en France. Pourtant, on constate certains faits, d'une part l'inexistence d'associations "communes" ou généralistes, ou rurales, et le panel d'associations qui sont fondamentalement à caractère "ethnique", fut-il détourné (pour les gens de tel ou tel quartier); d'autre part, les modes de pensées et de vie où la femme est pour ainsi dire enfermée à s'occuper des enfants (les cas de polygamie vont dans ce sens) induisent une plus forte demande en aides sociales. Préférence sournoise? Pas vraiment: la réussite scolaire relative des enfants issus de l'immigration (Scolarité des enfants d'immigrés de la sixième au baccalauréat, Kieffer&Brinbaum, 2009) tient à un simple facteur géographique. Généralement, les immigrés s'installent (ou sont installés) dans des banlieues de grandes villes, donc à forte population, donc à fort potentiel associatif, et où les perspective de formations et de petits boulots sont meilleures qu'en pleine campagne.

Ce qui n'a pas toujours été le cas. Mais on a préféré racheter des couteaux et ciseaux neufs plutôt que de profiter de son passage pour les entretenir.

Forcément, pourrait-on rétorquer, ils ne vont pas aller se paumer en rase campagne. Là est le problème. Pourquoi? En termes platement mathématiques, cette population d'origine ouvrière, autochtone, campagnarde ou de petites bourgades, est pourtant majoritaire. Ses enfants sont de plus en plus rares dans les études, comme en témoigne les observatoires de la vie étudiante. On ne les voit pas, on ne les compte pas, on n'en parle pas. C. Guilly en 2010 alertait sur la dramatique paupérisation de la France rurale; rien n'a suivi. Médias et politiques -le troll à deux têtes- braquent la poursuite sur les banlieues: formidable, elles sont une minorité. Il n'est donc pas question de nombre de voix dans une élection. D'une, l'immigré correspond plus à l'idéal (fantasmé) impérialiste d'un monde sans frontière où tout se déplace et peut s'insérer n'importe où; d'autre part, il est un excellent bouc émissaire (comme tous ceux qui finalement sont perdus); enfin, hypothèse que j'ajoute aux propos de Chevrier, il est probablement un bien meilleur consommateur. Non pas un souci de majorité des voix, mais de majorité des achats: il consomme, encore et encore, il achète les aliments de son pays d'origine (difficile de faire pire dans le refus de s'intégrer et de s'adapter), il achète ce qu'on lui vend comme porte-parole, il achète ce qu'il croit être des signes extérieurs de richesse et/ou statut social.

Il serait quand même plus simple et profitable que tout le monde se serre les coudes: l'immigration n'est pas une nouveauté dans l'Histoire, elle semble avoir eu un rôle tout à fait encadré et cyclique chez les Celtes, on l'a vue avec ces Francs, Goths et autres Burgondes qui ont fondé les souches de la noblesse, les Normands enracinés en Normandie et ailleurs aussi... et avec des immigrés polonais ou italiens dans les XIX°-XX° siècles. Cette immigration-là est différente parce qu'instrumentalisée, parce que prenant place dans un éveil inquiétant d'un monde césariste.

Majorité occultée, oubliée, cachée, enterrée. Ce lien montre que le parler des banlieues modernes est considéré comme une langue ou un dialecte à part entière; dans le même temps, TV Breizh s'est vue interdire par le CSA d'émettre en breton (ai-je appris quand je cherchais à la capter) et les locaux ont été transférés à Paris. Les statistiques sur les langues régionales restent interdites en tant que telles, les données sont erronées (on prétend le cauchois éteint alors qu'on l'entend dans le bus à Rouen), les études linguistiques s'avèrent complètement fausses et doivent être reprises à 0 (elles furent dressées par des latinistes romantiques ayant sciemment ignoré le substrat celtique). Quant au racisme visant les identités régionales... je sais ce que c'est. Idem pour les discriminations: ici, sur ce lien en anglais, on apprend que les contrôles à répétition sur les Noirs ou les Arabes vont avoir, enfin, une issue en justice. Quid des contrôles sans motif sur les gens qui ont des dreads? Ou d'autres encore? Mon père, chauve à queue de cheval, barbu, dans sa vieille 2-CV, se faisait contrôler chaque soir quand j'étais au collège. Mais cette discrimination-là est enterrée dans l'oblitération d'un oubli total. Idem pour le racisme, il fonctionne dans les deux sens. Ce lien ne m'a rien appris. L'ennemi est commun, il faut s'entraider, pas s'entretuer.

Probabilité de contrôle d'identité sans aucun motif valable mais répétitif: 100%. Certains feraient bien d'en prendre conscience.

Bien sûr, cette mentalité césariste joue aussi à l'extérieur. Peut-être est-il judicieux de rappeler le tournant monstrueux que Jules César a introduit dans l'Histoire? Les Romains avaient bâti leur empire sur les régions méditerranéennes, dont les populations avaient comme référence commune la culture grecque. Pour une raison simple, auparavant, les Grecs avaient tissé un vaste commerce maritime et créé quelques colonies. Sur le principe de traductabilité divine, sous-bassement absolu du polythéisme, tous les Méditerranéens évoquant la religion pouvaient "retraduire" avec Zeus, Poséidon, Hadès, etc., car celui qui parle de Dolechinus ne connaît pas forcément Marspiter, celui qui sacrifie à Baal ne connaît pas forcément Osiris. L'unité de la République romaine s'adjoignait de cette appropriation d'une référence culturelle commune; ceux qui ne la partagent pas sont les Barbares, en premier lieu incapable de s'exprimer dans la langue d'Homère.

César, dans une situation où il devait d'une part consolider une image fragile ("le mari de toutes les femmes et la femme de tous les maris" disait-on de lui, et élevé dans le monde grec qui, bien que référence commune, faisait "fiotte" aux yeux des Romains), et d'autre part, assurer le succès des réformes sociales en proposant des terres aux plébéiens (paysans), devait agrandir le territoire. Non sans de grandes difficultés, non sans l'aide de plusieurs États puissants cherchant surtout un allié contre leurs rivaux, il a ainsi, pour la première fois, intégré à la République des peuples qui étaient étrangers à cette référence culturelle commune: les Celtes, les Gascons et les Belges. Il n'eut pas le temps de le faire avec les Bretons, mais ce sera le cas au siècle suivant.

Pourtant, la réalité culturelle gauloise fut victime de la volonté de raboter les angles; dès l'occupation de César (qui, rappelons-le, était censé être sacré roi au moment de son assassinat; son fils adoptif Octave-Auguste inventa le Principat en réutilisant "César" comme titre), les Gaulois furent assimilés à une population romaine, donc, de référence culturelle grecque. Tout fut latinisé et romanisé de force. Certes, la réussite de ce lissage brutal fut mitigée et on assista bien plus à une évolution de la civilisation gauloise, ce que l'Histoire actuelle appelle la civilisation gallo-romaine. Mais César avait inventé le mondialisme, un monde lisse, propre, homogène, monochrome.

Ce qui n'en fait pas partie est donc inférieur, barbare, c'est à dire inculte: donc, "pas fini", puisque pas suffisamment hellénisé. Le comble de l'horreur est atteint avec les Scythes, collection hétérogène de peuples iraniens, turco-mongols, caucasiques, tous, éleveurs nomades des steppes eurasiennes. Ni maison, ni araire, ni ville, ni champ: on ne peut pas faire plus sauvage, moins humain.

Nothing to say.

Aujourd'hui, l'impérialisme mondialiste suit le même schéma. Un peuple qui ne partage pas cette référence politique commune, la "démocratie" façon révolution américaine de 1776 et française de 1789, est donc "pas fini" et il faut se dépêcher de le "finir" de force. On a vu ce que ça donnait en Libye, et, encore avant, en Iran, ou même en Irak. Un empire, au sens latin d'imperium, s'est mis en place, c'est l'OTAN, doublé d'une sorte d'immense vassalerie, l'Union européenne, pas mal de pays pouvant faire partie de l'un et de l'autre (mais pas toujours). Qui n'en fait pas partie n'est qu'un sous-développé "pas fini". Nous sommes passés par le "tiers-monde", "pays sous-développés", "pays en voie de développement", "pays émergents": quelle sera la prochaine étape? Les pays "en cours d'américanisation"? Nous sommes clairement dans la même logique césariste, induisant, de facto, un ratio de supériorité/infériorité -fondement du racisme.

La France, l'Autriche, le Portugal ont refusé à l'avion présidentiel d'Evo Morales, Président de la Bolivie, le survol de leur espace, à cause d'une rumeur américaine selon laquelle Snowden aurait été à bord. Passons sur le fait que nos médias traitent comme un fait-divers bannal la réalité de l'espionnage mise à la lumière par Snowden. Les Boliviens ont brûlé des drapeaux français et jeté des pierres sur l'ambassade. Plusieurs dirigeants sud-américains se sont réunis, et les autres ont exprimé leur accord, pour fustiger cette Union européenne, vassale zélée des États-Unis, méprisante et offensante. La Russie, via son ministère aux affaires étrangères, a froidement rappelé que personne n'était au-dessus du droit international.

La France se contente de présenter des excuses au motif d'un petit incident administratif. Morales n'est pas dupe. Pour rappel, c'est un Amérindien, un Natif bolivien, il a promu les Droits de la Terre-Mère et a commencé comme paysan cultivateur de coca, et a milité pour que le monde arrête sa fixette sur cette plante multi-usage qui sert à bien d'autre chose qu'à la cocaïne (dont la production en Afghanistan est en hausse constante depuis l'invasion atlantiste du reste).

... et il rappelle qu'on peut en tirer de la farine, avec laquelle on peut faire aussi bien des gâteaux que du dentifrice, et que dans son pays, les montagnards l'utilisent comme tonifiant.

D'un côté, les États-Unis ont comme moyen de pression la représaille économique ô combien inquiétante d'interdire la mimolette sur le sol, la FDA la jugeant "impropre à la consommation car faite de matière putride" et avec une trop grande concentration de mites à l'inch-carré -mite intentionnellement cultivée puisqu'elle fait la croûte. La fabrique française a donc dû faire incinérer 1500 tonnes de fromage, coincées dans les douanes d'un pays dont un tiers des habitants se nourrisent grâce aux bons alimentaires du trésor public... Il est plus urgent de ne pas piper mot sur le "kidnapping virtuel" de Morales (pour employer ses propres termes), l'espionnage, et de faire la sourde oreille à la demande de la Corée du Nord pour des discussions ouvertes "à accepter sans conditions", pour citer les mots de celui qu'un bachelier français appelait le "terrible président King Kong" dans une perle désormais célèbre. Tout homme non-américanisé est donc un sauvage. On nous le présente comme un horrible dictateur affamant son pays (mais bien sûr, l'opacité de cette dictature empêche d'avoir la moindre preuve), alors pourquoi n'y a-t-il pas une invasion de l'imperium là-bas? Peut-être parce que la Russie et la Chine font des exercices militaires communs en Mer du Japon et qu'une telle alliance serait potentiellement la plus redoutable armée au monde?

De l'autre côté, la Russie, qui s'ingénie à contrecarrer les plans atlantistes, fédération de plus de 200 nationalités, se méfie de l'autorité française comme de la peste noire car elle est au courant de la russophobie soigneusement entretenue par la presse française -un peu comme les brouettes d'immondices que les auteurs grecs ou romains ont déversées sur leurs ancêtres scythes et huns. Pourtant, les investissements français en Russie augmentent doucement: Leroy-Merlin vient de s'y implanter. Il y a une différence entre les autorités et la population.

Une immense différence.

Nous sommes en démocratie, c'est indéniable: demos, "peuple", cratos, "pouvoir". Mais le demos, c'est le peuple des vrais humains: cadres, employés, fonctionnaires bureaucratiques, ceux auxquels s'adressent les publicités, quel que soit le support, les émissions de télé, les films, la presse. Le "vrai" peuple, dont les enfants suivent des études supérieures ou une formation professionnelle qualifiante, qui vit en centre-ville et a une résidence secondaire en campagne, et qui, devant sa télé, s'indigne des nouvelles émeutes dans les banlieues. Le pouvoir est à ce peuple-là: nous, moi, fils d'ouvrier, descendant d'une lignée d'artisans, nous, n'en faisons pas partie. Il est vain de vouloir "s'intégrer" à quelque chose qui nous ignore, de qui nous ne pouvons rien attendre: à nous de nous retrousser les manches. Et, à l'heure d'internet, il est simple de signifier clairement notre existence: les uns aux autres, à ces immigrés qu'on pousse à être nos ennemis, et aux puissances étrangères qui nous espionne ou nous surveille, parce qu'elles veulent maintenir leur esclave à quatre pattes ou parce qu'elles guettent la moindre ouverture amicale.

Au début des années 1960, le psychologue américain Stanley Milgram a mené une petite expérience. Revêtu d'une blouse de chercheur, debout, la stature stable et ferme, il supervisait l'expérience avec le coyabe, qui avait une petite table de commande. De l'autre côté d'une vitre, un cobaye secondaire était assis et devait apprendre une liste de mots. Le cobaye principal avait une commande pour envoyer une décharge électrique au second cobaye. Dès que celui-ci se trompait, bzzzzzzzz. Et Milgram disait au premier cobaye d'augmenter le voltage à chaque nouvelle mauvaise réponse. Même quand le second cobaye se tordait, hurlait, implorait que ça cesse.

En réalité, il n'y a jamais eu la plus petite décharge électrique, le second cobaye était un acteur simulant l'électrocution.

En réalité, tout le monde a accepté d'appuyer sur le bouton. Personne n'a protesté vraiment, tout le monde a obéi et atteint l'intensité maximale de 450 V (sans savoir qu'en réalité il n'y avait pas de courant).

Conclusion? On obéit à l'autorité (maintien ferme, blouse, ordres donnés, prétexte qui semble légitime). Quoi qu'il arrive.

Globalement l'expérience de Milgram est balancée à la corbeille, on ne veut pas en entendre parler.

Animal grégaire, l'être humain a le besoin instinctif d'une autorité, même partagée et commune; il a l'instinct, d'admettre une autorité, fut-elle simplement morale.

Donc, des gens plus malins peuvent jouer sur ce phénomène pour asseoir leur domination et faire accomplir leurs pires névroses ou délires paranoïaques.

Bien sûr, aujourd'hui, dans nos Démocraties du Bien de la Justice des Droits de l'Homme de la République des Nations Unies, nous sommes à l'abri de ça, bien sûr, of course.

Expérience pratique: observation d'un fait.

Un lundi midi, des enfants de primaire s'avancent vers le car scolaire pour aller à la cantine de Chalonge, dans l'Isère. Leurs parents réglaient le transport avec une carte prépayée. Mais ce midi, il y avait des contrôleurs. Pas de titre de transport valide? amende. Le contrôle a duré trois quarts d'heure. Des gamins se sont mis à pleurer. Rédaction d'un procès-verbal à remettre aux parents. Les amendes vont de 70 à 86 euros.

Didier Rambard (qu'il me plaît de nommer), Vice-Président du conseil général de l'Isère, approuve la procédure, expliquant que c'est normal et qu'il faut responsabiliser les enfants. Certaines mères de famille sont d'accord.

"ah ben moi je suis toujours d'accord, il faut responsabiliser les enfants."

cobaye 1: "Mais professeur... il hurle... je lui ai mis 450 volts dans la gueule quand même... enfin je veux dire... il est en train de me supplier d'arrêter...

pr. Milgram: -Le protocole de l'expérience exige que vous lui infligiez un choc électrique à chaque mauvaise réponse et vous avez atteint le maximum du voltage."

Bzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz.

cobaye 2: "Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh" (putain le pauvre il y croit en plus... inquiétant. Très inquiétant.)

Quant à l'affaire de la surveillance d'internet par la NSA, j'étais blasé. Depuis combien d'années les gens comme moi essaient de prévenir leurs proches, leurs contacts? personne ne nous écoute. Merci à ce mec de la CIA d'avoir soigneusement tissé ses plans pour révéler la chose et pour ensuite disparaître tranquillou. "Mais non, il y a une surveillance du net pour retrouver les criminels et débusquer les terroristes". Curieux parce que ça ne marche pas, mais alors pas du tout. Et là, soudain, nous avions raison. Pauvres cons. Vous n'avez que ce que vous méritez.

L'expérience de Milgram démontre sans conteste le principe de "puisqu'ils le disent, c'est que c'est vrai". Au lieu de "responsabiliser" des enfants de moins de dix ans en leur collant une amende complètement injustifiée et un contrôle interminable, les adultes eux-mêmes feraient bien de se responsabiliser un peu plus que ça.

Ah mais alors j'entends venir le troll (de pure souche): "mais toi, le donneur de leçon, tu obéis bien à une autorité, fut-elle morale?" oui, connard.

Je préfére franchement quand les gens, dans mon pays, se basent sur ça, d'ailleurs. Plus exactement sur leur équivalence à eux: tissu cohérent de traditions et de valeurs.

On joue tous un rôle mais l'idéal c'est de jouer le sien propre et aucun autre.

Je laisse la parole à Fabien Granier, cousin de Clément Méric.

Une brassée de fleurs, ça sert à rien. J'ai envoyé des condoléances, mais ça sert à rien. J'ai appelé la famille, mais ça sert à rien.

Aujourd'hui, tout paraît inutile.
Le pire c'est que je n'arrive même pas à haïr les fafs qui ont démoli mon cousin. Des pauvres types... Des pauvres pauvres pauvres types... Des idiots comme il y en a des tonnes dans les rues de France. Pas éduqués ..... Laissés tout seuls.
Et attisés par la libération - pardon : la décomplexation - des discours de droite.

A eux, je leur en veux ...!!!

Eux je les déteste : les Guéant, Hortefeux, Sarkozy, le Pen, Frigide mes Couilles, Copé.
Les "doux". Ceux qui s'offusquent, main sur le cœur.
"Je ne fais que dire tout haut ce que les Français pensent tout bas / contre la pensée dominante"
Salauds !
Salauds !
En dressant les gens les uns contre les autres, vous avez fait du pays où je suis né, un grand puzzle usé, dont les pièces ne correspondent plus vraiment.
Vous avez transformé les rues en lieux de suspicion : contre les juifs, les arabes, les gays, les rroms, les libertaires, les artistes, les chômeurs .....
Les dernières manifs, vous les avez vus ...!?? Et le premier mariage homosexuel ? Vous les avez compté les flics, les CRS ? ... C'est normal cette ambiance ...!!??

Clément est mort parce que les factions sont réapparues. Les ligues. Les comités. 1934. On les disperse, et elles reviennent. Les gens se regroupent en petits clans pour faire face à la myriade d'agresseurs dont les rues sont - nous dit-on - peuplées.

Des skins, il y en a à tous les étages. Juste des cons qui ont peur de tout et tracent leur voie dans un monde hostile à coup de poing.

Il est mort parce-que des crétins trop puissants ont parfaitement réussi à diviser le pays afin de s'y asseoir tout en haut.

Vous cherchez des coupables ? Foutez la paix à Batskin ! Non seulement il est inoffensif, mais c'est le meilleur indic de France. Foutez la paix aux jeux vidéo. Aux soit-disant groupuscules d'extrême-gauche.
Vous cherchez des coupables ? Je vous les donne : allez sonner aux portes des beaux quartiers et cherchez les élus, candidats, journalistes et responsables politiques qui - depuis 2001 - ont choisi de mettre l'insécurité au cœur du débat politique.

Jetez vos télés ! Sortez !

... ça changera de "la télé vous jette des poubelles dans vous"

Pour rappel, ce sont les potes de Clément qui ont provoqué les skins, qui ont répliqué au coup-de-poing-américain. Bilan: un mort, à 19 ans.

Ils ont tous -tous autant qu'ils sont- joué le rôle qu'un certain metteur en scène leur a mis dans les pattes, ils l'ont joué jusqu'au bout, poussant la sinistre comédie jusqu'à un final aberrant.

Mais pas si impensable.

Aux gens qui seraient prêts à planter des platanes au bord de toutes les rues pour que le prochain occupant -je doute que celui-là soit germanophone- roule à l'ombre: c'est normal de reconnaître une autorité, nous sommes des humains, mais nous avons besoin, pour cela, qu'elle soit légitime. Comment on définit qu'elle est légitime? ce n'est pas à elle de le décider, déjà, c'est à vous. Si vous vous sentez choqués, comme attaqués au plus profond de vous, c'est que quelque chose merde.

Aux gens qui veulent "niquer le système": faites quelque chose que le système n'a pas prévu pour vous, quittez la scène ou jouez votre propre rôle. Prenez-le en défaut, là où il va être démuni, incapable d'intervenir.

Pensez aussi à la société dont vous avez envie, la société dans laquelle nous vivrons notre vieillesse. Celle de nos enfants. Didier Rambard (il me plaît de souligner son nom), par exemple: qu'a-t-il appris aux enfants -à ceux qui seront la société dans laquelle il passera sa vieillesse?

Imaginez un couple.

Ça fait des années que c'est le bonheur au quotidien.

La date est fixée, la mairie et la salle des fêtes réservées (la caution déposée), les invités informés.

C'est le grand jour. LE grand jour. Un jour symbolique, car ce couple fait partie de ceux qui veulent cette consécration ultime pour lui, la reconnaissance juridique par les autorités (au contraire de ce que chantait Brassens). Avec les témoins et les invités, le petit instant rituel de la remise des alliances, la déclaration des droits et devoirs, et le "oui" final, le baiser rituel.

Imaginez donc un mariage. Juste un mariage.

Imaginez qu'à ce mariage, se pointent des journalistes d'Al-Jazeera, TV2 Danemark, TV Rossia, Chunichi Shimbun, The Guardian, la Tribune de Genève, la Stampa, la BBC et CNN, pour n'en citer que quelques-uns des plus connus parmi 70 médias.

Ça vous botterait, vous?

Je parle en tant qu'ex-marié (et heureux divorcé): j'avais briffé quelques amis sur la surveillance, histoire de dégager manu militari tout intrus. Si j'avais eu ne serait-ce que des demandes de journalistes pour assister à mon mariage, j'aurais eu une réaction un peu violente.

Pourtant, quand Vincent Autin et Bruno Boileau vont se marier, à Montpellier, par le pouvoir conféré à la mairesse PS, Hélène Mandroux, demain (au moment où j'écris ces lignes, mardi 28 mai 2013), il y aura tous ces journalistes. Dans la salle d'accueil, via écran interposé. Dois-je préciser que les mariés ne sont pas du tout du monde de la presse?

Ils ne sont pas pour autant un couple anodin. Autin est un des directeurs de l'Interpride, asso homosexuelle internationale. Il a été prévenu dès octobre.

Octobre.

Certains y verront la confirmation que donc, les dés étaient pipés par rapport à la loi Taubira.

Qu'est-ce que je peux leur répondre?

Hier déjà on annonçait que dans la super méga série française Plus Belle la Vie, une série surnaturelle puisqu'elle se passe à Marseille et personne ne parle avé l'assent, un couple de héros va aussi se marier. Et on annonce très sérieusement "le premier mariage gay de l'histoire de la télé française", évidemment, ducon, la loi vient à peine d'être validée.

Certains diront que les médias sont donc dans la combine.

Qu'est-ce que je peux leur répondre?

Festival de Cannes, qui, comme chaque année, va récompensre des films que, pour une bonne majorité, les gens n'iront pas voir et trouveront chiants rien que dans la bande-annonce. Première palme d'or, décernée à la fois au réalisateur et aux deux actrices principales pour la Vie d'Adèle. C'est très rare, une palme d'or collective. Donc, la Vie d'Adèle, réalisé par Abdellatif Kechiche, réalisateur franco-tunisien, raconte comment Adèle (Adèle Exarchopoulos), quinze ans, croit qu'une jeune fille doit rencontrer un jeune garçon, est déçue par le garçon en question, et rencontre Emma (Léa Seydoux), qui va lui faire prendre conscience de son homosexualité et de ce fait la faire devenir adulte et elle-même.

Certains hurlent à la complicité d'une presse collaboratrice d'une gauche caviar et hipster, récompensant évidemment un film qui parle d'une ado qui se découvre lesbienne (paye ton incitation à la pédophilie en t'ouvrant la porte pour fantasmer sur elle, on connait le fantasme de la lesbienne inaccessible), réalisé par un franco-tunisien.

Qu'est-ce que je peux leur dire?

La Vie d'Adèle avant d'être un film est une bande dessinée de Julie Maroh. Qui est lesbienne elle-même, ce qui serait secondaire si elle ne s'était pas exprimé contre "un étalage brutal et chirurgical, démonstratif et froid de sexe dit lesbien, qui tourne au porn et qui m'a mise très mal à l'aise". Vous n'avez pas vu Julie Maroh sur ces fameuses marches? normal, elle n'y était pas. Pas plus que sur le tournage du film, pas plus que Kechiche n'a répondu à ses messages. Ce lien est sans appel.

Sérieusement, qu'est-ce que je peux leur dire?

Toi aussi, sauras-tu retrouver la photo du film?

La loi Taubira. Christiane Taubira, je m'en rappelle, candidate aux présidentielles de 2002 pour le PRG, que je croyais disparu depuis longtemps et qui avait survécu en Guyane. En fait, une indépendantiste guyanaise. Mais elle est Ministre de la Justice et Garde des Sceaux.

Certains diront qu'on lui a proposé ce deal: pas de discussion sur l'indépendance de la Guyane, mais la placer dans le nid du serpent pour qu'elle puisse foutre la merde chez la puissance coloniale. Pourquoi pas un chef de l'ETA ou un encagoulé corse, tant qu'on y est.

Je ne peux que leur proposer qu'en fait, mme Taubira n'est pas non plus une indépendantiste "agressive" et qu'elle accepte de jouer le jeu de la force coloniale.

Leur proposer, quoi.

Tous ces gens, qu'est-ce que je peux leur dire, à part ça?

Et pour le 70ème anniversaire de la première réunion du Conseil national de la Résistance, le Président Hollande dit bien qu'il est inacceptable d'insinuer que la France puisse être en passe de devenir une dictature et donc d'appeler à la résistance. Lui qui se considère explicitement comme successeur de Pétain et donc dictateur de l'État-fantoche de Vichy, puisqu'il a qualifié la Rafle du Vél' d'Hiv' comme "un crime de la France contre la France". Qu'est-ce que je peux dire, là encore?...

Je vois pas.

On n'a jamais autant profané l'intimité des gens, mais je suis sûr que ça peut aller plus loin. Si tant est que nous survivions à notre alimentation, bien sûr.

Alors là mes enfants vous êtes gâtés: deux pour le prix d'un. Là, y'a comme qui dirait une forte poussée d'écriture, aussi irrésistible qu'un besoin de sucre chez un individu sujet à l'hypoglycémie. Là, il faut.

Que je m'explique, car ça sera là l'occasion d'expliquer mon ressenti national, identitaire, qui, non, n'est pas "francophobe". En fait, notre langue manque de vocabulaire; j'aimerais faire la distinction entre l'État et le pays. Entre une certaine mentalité, qui atteint des proportions stupéfiantes aujourd'hui, et le pays.

À titre personnel, déjà, quand quelqu'un me cherche des emmerdes, ben c'est gendarmerie ou huissier direct. Je l'ai fait y'a pas quarante minutes, avant d'écrire ces lignes. Reviens gueuler, tambouriner et tenter d'ouvrir ma porte, qu'on rigole. Oh, c'est pas la première petite emmerde; tentative d'agression? > gendarmerie. Ah, parce qu'en plus, en tant qu'agresseur, ça te dérange pas de porter plainte conte ta victime? c'est ballot, parce que c'est la victime, qui a des traces sur le visage. Pas toi. -> dénonciation calomnieuse -> contravention. C'est dommage, hein? Ou bien, quelqu'un qui essaie de truander pour un constat, qui refuse de discuter? -> bouge pas, l'huissier arrive. Ben oui: il y a encore un service d'ordre dans ce pays, même si on le laisse doucement sombrer. Je n'arrive pas à comprendre les gens qui croient pouvoir se substituer à lui. Parce qu'il existe. Et du coup, je fais appel à lui.

Ça, déjà, ça m'ennuie terriblement. Pour qui se prenne ces gens?

Ensuite, je vais donner une petite leçon d'histoire insulaire à ce français vivant au Japon qui, après nous avoir expliqué que le Japon a développé une curieuse mentalité de l'harmonie et de la politesse, histoire de limiter les risques de bain de sang dans un pays très confiné (tout ça en vain, cela dit) fait un brutal volte-face et nous explique maintenant que c'est faux. En prenant l'exemple, qu'il ne connaît absolument pas, de l'Irlande. L'harmonie lisse et propre? elle ne fonctionne pas, nous sommes d'accord, les Japonais ont passé leur histoire à se mettre sur la gueule. L'Irlande a connu vingt ans de guerre civile? L'Irlande du NORD, merci de pas confondre, et à cause d'une présence extérieure, les protestants sont quand même d'extraction britannique, descendants de colons, il faut le savoir. Et puis là aussi, dans l'Irlande ancienne, y'a eu tentative d'harmonie: hé oui, des codes de loi et des structures hiérarchiques plutôt millimétriques. Une sorte de structure pyramidale avec des castes, chacune étant ouverte à celle du dessous. Mais ça n'a pas marché, les Irlandais ont passé quasi toute leur Histoire -sauf de 1003 à 1014, sous Brian Boru- à se mettre sur la gueule. Dernier exemple, l'Islande. Code de lois millimétriques encore, le fameux Grágas. L'Islande fut aux gens de l'époque viking ce que le Far West fut aux colons britanniques et irlandais. Une terre lointaine -mais en Islande, elle était vraiment inhabitée. Ben... ça n'a pas super bien marché non plus.

Mais...

Mais l'harmonie ne signifie pas forcément l'homogénéité propre et calme, car cela nécessiterait une force coercitive au-delà de ce que l'humain peut faire. L'harmonie, c'est aussi contenir le désordre et le violence: là-dessus, la Loi des Innocents d'Adomnan d'Iona, en Irlande, et le code de l'honneur strict des guerriers, en Islande, ont permis de circoncire la violence aux hommes, adultes (ok ils l'étaient plus tôt que nous), de condition libre, armés, et en état de répondre. Le tout reposant sur des croyances et un mode de vie profondément enracinés dans l'esprit de ces gens. Je connais très mal l'Histoire japonaise. Existait-il un code d'honneur permettant de contenir au maximum cette violence, afin de préserver l'harmonie? Une harmonie vraie, lucide, cohérente, hors de portée du très faible intellect d'un Français, évidemment. Hé oui, l'harmonie rêvée de la France, c'est propre, lisse, inerte. Et ça, ça, ça ne marche pas, en effet. Ça ne peut pas marcher. Renseignez-vous sur les faits divers: récemment, des gens qui taillent des steaks dans des vaches vivantes ou un gosse de treize ans qui braque une bijouterie; ou bien, une femme en morceaux dans des valises. L'harmonie-uniformité ne marche pas, l'harmonie réelle avec petit recoin réservé au défouloir est proprement incompréhensible pour les Français. Et on a des gens qui se croient tout permis, et une police qui coule petit à petit.

Ah, toujours ce rêve d'un monde lisse et propre. Toujours cette faculté d'avoir raison "par défaut". Les sénateurs français se sont brillamment illustrés à cet exercice lors d'un déplacement en Suisse, dont le but reste tout simplement, et encore, inconnu des Suisses eux-mêmes. Tout est dit et ce bref lien vaut son pesant d'emmental (celui qui a des trous, par pitié, arrêtez avec votre gruyère). Constat simple: le problème de la France, ce n'est pas son chômage absolument effroyable (commencez par supprimer l'URSSAF et on en reparle), ou sa "dette" (les Islandais ont quitté la partie de Monopoly et tout va bien pour eux, leur Président est même venu l'expliquer devant les Députés, la presse a censuré l'info). Non. Son problème, c'est sa mentalité. Si vous n'êtes pas d'accord, c'est que vous n'avez pas compris, alors on va répéter.

Et des Sénateurs français qui ont le culot de sortir aux Suisses qu'ils sont "en retard en matière de dépenses publiques". Un pays que seule sa masse de contribuables sauve de l'abîme, l'Union ne pouvant se permettre l'insolvabilité de son deuxième plus gros pays, qui vient faire la leçon au pays le plus riche du monde -la SUISSE, bordel.

Non mais sérieusement vous vous prenez pour qui? sérieusement?

Vous savez quoi? depuis quelques temps, grâce à Internet, je communique avec des Russes.

Des Russes. Vous savez, les Popofs, les méchants, là.

Petit florilège.

"la mafia russe... depuis le temps que j'en entends parler, j'aimerais bien la rencontrer, voir un peu à quoi ça peut ressembler."

"la censure!? hé ho! vous êtes au courant que l'URSS c'est fini? vous avez vu où, de la censure chez nous?"

"mais pourquoi vous nous détestez, pourquoi nous sommes les méchants? qu'est-ce que vous a fait? je croyais que nos pays étaient alliés?"

Merci, merci, merci à un prof d'anglais russe qui m'a sorti:

"Votre problème c'est que vous êtes trop dépendants des États-Unis. L'Europe devrait être vraiment indépendante."

Bah qu'est-ce que vous voulez, je l'ai remercié d'avoir dit ça. Ben oui, c'est vrai. (il m'a remercié en retour de ma franchise.)

Je vais aller plus loin.

Asseyez-vous si c'est pas déjà fait et préparez un oreiller pour amortir votre chute.

Je communique avec une lesbienne russe.

Bah non, c'est pas "interdit", en Russie. Là se place une différence de mentalité fondamentale qui va me permettre de bien cerner le problème. En Russie, ce qui n'est pas toléré, et du reste pénalement répréhensible, c'est la propagande homosexuelle. Nuance. "ouiiiiiii, liberté d'expression, c'est donc de la censure, etc." alors la censure on va en finir une bonne fois pour toutes. T'es au courant que les Russes viennent de comprendre comment soigner le cancer et qu'ils entament les essais? t'es au courant de la visite du Président islandais en France, la première depuis l'année de ma naissance y'a presque trente ans? t'es au courant de l'existence des BRICS, Brazil-Russia-India-China-South Africa? et de leur projet de faire du rouble ou du yuan, ça négocie encore, une monnaie de référence internationale? t'es au courant que l'interprète arabe/russe Ankhar Kochneva, une ukrainienne, a été retenue prisonnière par les "rebelles" syriens, qui réclamaient des millions de dollars, et qu'elle s'est évadée SEULE? t'es au courant que le CDI a été supprimé? non? par contre, tu es bien au courant des procès d'humoristes, et de leurs condamnations? si on avait appliqué cette mentalité, quand j'étais gamin, aux Guy Bedos, Inconnus et autres Nuls, ils auraient été mûrs pour la perpétuité. Ça tu le sais, ça? mais non, y'a pas de censure, chez nous? retire donc ce séquoia que tu as dans l'œil avant de hurler à la mort face à un voisin qui passe le balai devant sa porte.

Tiens, qu'est-ce que c'est que ce ça?

Je reviens à ma lesbienne russe, donc. J'en ai parlé avec plusieurs citoyens russes: la vie privée reste dans le domaine du privé. On ne veut pas le savoir. Défiler dans les rues "parmi des soit-disant pères de famille qui ont le cul à l'air", pour citer ses mots, ça n'a aucun sens. Pour elle et pour les Russes en général. Liberté d'expression? vous obtenez quoi avec ça? vous choquez intentionnellement des gens. Ah oui, des réactionnaires demeurés, d'accord, mais imaginez seulement deux secondes que ce principe soit compris: la vie privée reste privée. Ces gens n'en savent rien. Hé bien vous cohabitez avec eux sans problème. Ils n'ont pas besoin de savoir, vous n'avez pas besoin -non pas de montrer- mais de les FORCER à le savoir. Quel besoin ont ces gens d'afficher leur sexualité -donc leur intimité- sous les fenêtres et les caméras des autres?

Mais non, non, pas en France. En France, on vous force à le savoir, et si vous n'êtes pas d'accord, c'est que vous n'avez pas compris, donc on insiste.

Et en plus vous êtes à la botte des Américains. Enfin bon. Et comptez pas sur eux pour palier vos lacunes en actualité du monde -pas de l'OTAN, du monde: ces mêmes infos, j'ai beau éplucher au moins chaque jour les news internationales grâce à un site que je mets parfois en lien, j'en vois pas la couleur. C'est dommage, on aurait pu avoir des alliés sur le continent américain directement: les Natifs. Ils ont accepté les règles du jeu imposées par les colons, et ils ont joué. Et ils ont gagné. Mais trop tard: ils nous haïssent. Ils n'ont plus un pépin de confiance en nous.

Déjà, avec ça, on partait TRÈS mal. Le pire c'est que je ne plaisante pas, ils nous en veulent terriblement.

Seulement il y a quelque chose de bizarre avec cette France qui confond "liberté d'expression" et "harcèlement jusqu'à ce que l'Autre accepte notre point de vue" (ça s'appelle "convertir" je crois, ça, non?). Si encore il ne s'agissait que de faits, bruts et tels quels, globalement comme moi je fais -parce que certains scientifiques, historiens ou paléontologues, m'ont servi de modèles. Ce qui est bizarre, c'est que aimer cette France, passe pour une déviance morale dangereuse. Être patriote, c'est être par définition une menace d'un retour du nazisme. Ah bon. Donc il faut être fier de détester son propre pays. Tout avec bien avec ce lien? c'est ça, "liberté d'expression"? ça vous dit, un petit réveil de Staline juste pour une semaine, pour vous faire savoir ce que c'est, une vraie dictature? c'est quoi l'intérêt d'aller provoquer sciemment le conflit? même constat que quand c'est moi, qu'on cherche: -> gendarmerie. Navré, mais ces putes de l'Est qui n'ont pas leur place dans leur pays d'origine sont juridiquement en tort de A à Z.

Et puis il est où le lien entre le nazisme et Jeanne d'Arc?

Évidemment ces gros corniauds d'ânes bâtés de gens d'extrême-droite ont été suffisamment français -terme plus approprié que "cons", trop général- pour accepter la provocation. Des CRS font le cordon pour protéger les exhibitionnistes: "police complice", braillent les abrutis. Oui ou bien les CRS ont eu pour consigne d'éviter un carnage pur et simple? et ces salopes le savent très bien, en plus... (quoiqu'à une manif anti-"mariage pour tous", mettre les bébés en avant n'a absolument pas fait "bouclier" et si si, les CRS n'ont eu aucun remord à gazer, contrairement à ce qui avait été espéré... bon, perso, des enfants dans une manif, je vois pas l'intérêt.)

On pourrait l'atteindre, cette harmonie vraie, celle qui délimite un défouloir, avec cette tradition du "débat" à la française. Un lieu, un temps où on s'engueule copieusement. Pas en-dehors.

Hé bien non, je ne suis pas francophobe.

L'obélisque élevé par Napoléon III à Fontenay-en-Puisaye, pour commémorer quelque chose de sinistre qu'on peut considérer comme la naissance du pays (discutable, mais possible). Qui serait capable de comprendre l'allusion, dans le susdit pays?

Il ne manquerait plus que ça.

Lacune lexicale: rien que "je suis russe", en VO, ça peut désigner deux choses différentes, mais complémentaires. Si je traduis dans notre écriture, ia russkiï, "je suis russe", c'est à dire Slave, de nationalité russe. Par contre, ia rossiyanin, "je suis russe", mais au sens de citoyen de la Fédération de Russie. Le premier est par définition citoyen. Celui qui est russkiï est par définition rossiyanin. Mais le second, celui qui est rossiyanin, donc de citoyenneté russe, peut avoir une autre nationalité: avar, kalmouk, tchétchène, tatar, bouriate, carélien, tchouvatche, tchoutche, sakha-yakoute, nienietz, etc. etc. il y en a plus de 200. On peut être de nationalité carélienne, tout en étant citoyen russe. Cette nuance très intéressante serait fort à propos pour que je gagne en clarté dans les miens.

Parce que beaucoup me lanceraient leur télé-loisir à la gueule en hurlant "hé bah vas-y en Russie, fais comme Depardieu!" Bah non: ma terre, c'est la France, trou du cul, pourquoi j'en changerais? Et j'ai jamais dit que la Russie était parfaite. Trois régimes complètement différents en l'espace de vingt ans, ben les Russes sont un peu perdus, ils sont méfiants, on peut trouver aussi bien le patriote borné et facho que le désespéré qui n'a plus confiance. Non, mon pays, il est ici. Oui, mon pays de naissance est français par une tricherie historique ("hé, napo, tu nous aides à mettre les Autrichiens dehors si on t'offre un comté sur la Côte d'Azur?"). Certes, le pays de mes ancêtres est français pour les mêmes raisons que jusqu'à une date récente, les Natifs étaient des Américains comme les autres ("maintenant, je roule le traité qu'on vient de signer et je te le fous dans le cuuuuuuuul"). Mais ce pays-là est déjà mort, victime de cette pollution. Oui.

Deux déracinements: le premier, l'exode rural, vers la région parisienne -> humiliations, puisque nous sommes des sous-hommes, c'est bien connu -> perte d'identité. Pas de transmission, ni langue, ni coutumes. Second déracinement: on te déporte quelque part en Allemagne pour que tu sois larbin, et quand tu reviens en France, tu galères à retrouver ta place. Mon grand-père en a tiré une conclusion que j'ai comprise il y a quelques mois seulement: maintenant, chez nous, c'est là où on monte notre maison. La maison est déjà montée, mais y'a du travail, ce qui fait que d'ici un mois, je ne garantis pas de faire mon article hebdomadaire. Donc, je suis chez moi et d'ici peu je vais l'être encore un peu plus. C'est mon pays.

Ce sur quoi je gueule souvent, c'est sa décadence. C'est sur ceux qui le pourrissent de l'intérieur et s'assurent qu'on gagne de plus en plus d'ennemis. Ils ne sont PAS ce pays. C'est une pollution, une gangrène, une invasion interne. Je ne veux pas d'eux chez moi.

ERRATUM: j'avais écrit "séquoyah" au lieu de "séquoia". Avoir un guérisseur cherokee inventeur d'un alphabet dans l'œil, c'est moins grave qu'un arbre géant.

Alors basiquement j'étais assez intéressé de tomber sur ce lien, illustrant encore ce principe simple, "une expérience scientifique consiste à tout mettre en œuvre pour prouver une certitude qu'on a envie d'avoir". Une "étude" prouverait que les racistes ont un QI inférieur. L'auteur de la note est honnête; le QI ne prouve peut-être pas l'intelligence, en tant que telle. Le raciste et conservateur serait en fait plus fainéant à accepter la complexité et l'évolution et trouverait son compte dans les théories simples et le conservatisme. Bon. En soi ça tient debout. Seulement... cette étude elle-même, elle ferait pas un peu preuve de simplification? "les racistes sont des simples d'esprit"? et valider le tout par une étude scientifique, ça serait pas un peu... raciste?

Et en furetant sur ce site, j'en trouve des bien pires. Sur ce lien l'auteur fustige, sans violence, une pseudo-étude expliquant que les femmes noires sont bien évidemment moins attirantes que les autres à cause d'un taux de testostérone trop élevée. C'est un peu le même principe que "les hommes, dotés d'une sensibilité intuitive à la génétique, préfèrent les blondes afin d'assurer un meilleur génome à une hypothétique progéniture" - alors que la pilosité rousse et la pilosité vraiment noire sont les vraies plus rares, donc... (j'en avais parlé quant à la définition de la théorie "reproductiviste", en constatant que  Le scientisme machiste tombe le masque (et prépare l'entonnoir à gavage)). Enfin bon: encore le principe de de la recherche scientifique cherchant à prouver une croyance -ben comme quoi... je croyais que les gens attirés par une vision simple du monde, et lent à admettre le changement, étaient des cons et que c'était scientifiquement prouvé? ce mec est professeur à la London school of Economics. On lui suppose donc un haut niveau d'études.Paradoxe. Mal au crâne.

Et là, patatra, c'est le drame. Parce que j'attends quelque chose, venant d'un blog de la population afro. J'attends. Et là, cette phrase de fin: "les recherches en sciences sociales entre la race, l'intelligence et les réalisations servent ou desservent les groupes humains étudiés?" Euh... wait... what?

Attends... mon pote, là, tu confirmes, la chose? tu le réalises ou pas du tout? non parce que tu confirmes le concept qui permet de rejeter les femmes noires comme "bien évidemment pas attirantes". Continuons.

Quel dommage qu'elle ait un tel taux de testostérone.

On peut mettre bout à bout ce lien expliquant l'image que les hommes blancs se font des femmes noires, ce lien expliquant qu'une femme blanche lourdement draguée par un homme noir devrait le remercier, et ce lien racontant qu'une femme noire rêvant d'un mari blanc peut toujours se toucher. Pour résumer: l'homme blanc ne visualise la femme noire que comme une sorte de fantasme de lubricité animale. Tiens tiens, je croyais qu'elle n'était pas attirante, en tout cas la théorie n'est pas du tout rejetée par les auteurs, hein. Et si on met bout à bout, ben on voit que c'est une chose que l'homme noir cherche aussi ça, mais qu'il sait que la femme noire le refusera. En gros, incapable de se faire une femme noire parce qu'elle est trop exigeante (vénale surtout), il se rabat sur le "gros tas blanc" dont les hommes blancs ne veulent pas. Et aussi, que la femme noire n'aura jamais de mari blanc parce que l'homme blanc ne risque pas d'avoir envie des restes dont même l'homme noir, le "compatriote", n'aura pas voulu. Ou bien, elle n'aura que le pauvre, associal et simple d'esprit justement en quête de lubricité animale.

...

Oui oui, nous avons des auteurs qui à la fois dénonce un certain racisme, ok, mais en CONFIRMANT la théorie raciste. En l'acceptant et en confirmant.

Ça parle quand même à loisir de "une femme de race noire", "un homme de race noire", etc.  Je crois que le pire c'est quand une chroniqueuse explique que l'homme noir cachera sa copine blanche à sa famille et que c'est un manipulateur redoutable qui se fera entretenir.

Dois-je faire une grande démonstration?

ON NE COMBAT PAS UN SYSTÈME EN ACCEPTANT SES PROPRES RÈGLES, PAUVRES ABRUTIS!

"Moi on m'a toujours dit: faut combattre le feu par le feu. Je suis équipé contre l'incendie."

Vous vous plaignez du racisme? non mais vous avez raison, mais dans ce cas, POURQUOI VOUS ALIMENTEZ LES PRÉJUGÉS? et surtout POURQUOI VOUS-MÊMES ÊTES DES RACISTES CONVAINCUS? vous acceptez le concept même de racisme et vous l'utilisez comme base de réflexion, et vous vous plaignez du racisme? vous vous foutez de la gueule de qui, là? Le communautarisme et l'entraide sont une adaptation tout à fait normale à ce problème. Mais par définition, si vous en acceptez les principes, vous ne luttez pas contre lui, vous l'alimentez. On ne "nique" pas le système en jouant son jeu, mais en l'abandonnant là où il est, en l'ignorant. Et non pas en jouant le jeu du poncif (d'origine grecque et relayé par Rome) du sexe surdimensionné des Noirs, ces "animaux". Ne soyez pas fiers de ce qui est l'un des arguments-massue de ceux qui vous considèrent comme des macaques. Parce que c'est un argument pour "prouver" votre animalité. Soyez fiers de ce que vous en êtes en VRAI. Si vous n'avez aucune idée de ce que ça signifie, alors vous êtes irrécupérables.

J'ose espérer que la plupart des Noirs français connaissent ces ruines majestueuses, par exemple.

Le communautarisme lui-même a des limites. La métaphore est simple et s'adresse à ceux qui "nik le sistaime" et "on c c ki dôminent". Si vous rentrez dans les gradins de ce terrain, c'est pour en supporter l'équipe et porter ses couleurs. Sinon, ne vous étonnez pas d'être une cible pour le jet de cannettes. Et si c'était présicément ce que cherchaient les lanceurs de cannettes? Si vous n'allez pas porter les couleurs de l'équipe, ne venez pas sur son terrain. Logique, non? Je vais aller au fond de la chose, ne venez pas chialer sur l'ex-conquérant et oppresseur qui vient imposer sa culture à coup de taloche, si vous avez un comportement similaire. ADAPTEZ-VOUS, bordel. Non mais l'exemple de l'homme noir qui attend de sa femme qu'elle perpétue la cuisine du "pays", c'est quand même sujet à caution. Les bananes plantain poussent mal en France et sont donc plus chères, à mon grand désarroi car j'adore autant les cuisiner que les manger (pour les frites, c'est encore mieux que les patates). Réagissez et combattez quand on vous refuse le simple fait de venir ici. Mais arrêtez d'être, vous aussi, des connards qui entrent dans une maison déjà occupée, posent leurs couilles sur la table, se servent dans le frigo et allument la télé et engueulent les vrais habitants de la maison. Parce que là, vous donnez raison à ceux que vous prétendez combattre. Que les "rebelles" le réalisent fut mon souhait le jour du TOC TOC, c'est lapinou -lapinou qui? -lapinou year (dernière partie de l'article, à partir de la photo des gradins dans un théâtre).

Non sans déconner c'est monstrueusement bon.

Enfin bon... j'en reviens au même point, pour lutter contre le racisme, ne l'acceptez pas. Vous lui tournez le dos, et vous marchez loin, sans vous retournez. Quelque chose comme la méthode de ce lien, quoi. Oui, le racisme est une réalité. On vous interdit "comme ça" tout un tas de choses. On vous favorise sur certains points comme le logement -et encore faut voir quel logement- mais on vous pénalise sur d'autres -quoi que ce soit d'administratif. Des fois, on vous casse la gueule "comme ça". Tout ça existe. Arrêtez de nourrir ce racisme en donnant raison à tous ses rouages.

Petit exemple précis: "vous, les Blancs, vous êtes racistes". Haha. "vous êtes responsables de la colonisation, donc, vous êtes des connards". Ok. 1) moi j'y étais pas en personne 2) je suis contre 3) vous avez fait quoi au fait pendant longtemps avec vos pirates maures et barbaresques, et vos captures d'esclaves sur les côtes méditerranéennes? à ce jeu, personne ne gagne, car personne n'est propre. "vous nous avez piqué les locks". Haha. Hahahahahahahahahaha.

L'historien antique Diodore de Sicile rigole.

Bref.

Si on s'attaquait en vrai au problème?

RACISME.

Comme souvent on joue sur les mots. Le terme "race" apparaît en italien, razza, et son origine est mal connue. Le Larousse le rapproche du latin ratio. Ce terme désigne le calcul, l'estimation, le fait de comprendre ce qu'une chose embrasse, contient, mais aussi le principe rationnel, ou la théorie. Si cette hypothèse est la bonne, alors il serait d'emblée question d'estimer les caractéristiques de chaque "race", et de là à les classifier. Ce qu'a fait le très adoré Linné, vous savez, ce grand libérateur de la Science qui a inventé la classification des espèces. Et des hommes. Race américaine, race européenne, race africaine, race asiatique, race sauvage, race monstrueuse (1735). Peu à peu, on a défini trois races: "mongoloïde" ou "jaune" (Asiatiques et Natifs américains), "caucasoïde" ou "blanche" (Europe, Proche-Orient), "négroïde" ou "noire" (Afrique subsaharienne). Et puis on s'est aperçu de quelques petites failles: les Khoisan -ou Bushmen- d'Afrique australe sont des "mongoloïdes", les Mélanésiens des archipels au-delà de l'Asie sont des "négroïdes" comme les Aborigènes d'Australie, les Aïnu, aborigènes du Nord du Japon, sont des "caucasoïdes", etc. etc.

Oh, une aborigène du Nord du Japon.

On en est venu à l'apparition du merveilleux terme d'ethnie. Aaaaaaaaaaah, maintenant, tout est "ethnique". Les groupes, les modes, les tatouages, et les soupes (je m'en remettrais jamais, merci le supermarché de mon quartier). On nous vend le concept comme étant bien plus acceptable que "race". Parce que "race" est fondé sur des critères biologiques pas forcément cohérents, et induit la supériorité / infériorité; alors que "ethnie" concerne ce qui est purement culturel et social. Bon, bon, bon. J'ai découvert le dictionnaire De Mourcin. Ethnos est un terme très vague, servant à désigner un groupe d'humains qu'on met à part du nôtre. "lignée, race, peuple, population, groupe, sexe". En gros, la délimitation.

Mais ça change rien.

J'en ai déjà parlé en expliquant  l' Émergence du dépaysement , jadis. Les peuples, les races, les ethnies, appelez-ça comme vous voulez, c'est très compliqué. Ce ne sont pas des tâches de couleur, ce sont des nuances, des dégradés, des mosaïques, des confetti. L'humanité connaît en même temps deux mécaniques inverses. Celle qui isole les groupes: parce qu'ils s'adaptent à un environnement et y calquent toute leur vie, cessant peu à peu de se mêler à ceux qui ne vivent pas de cette façon ni à cet endroit. Cela induit de plus en plus de personnalité propre dans la culture, la différenciation des langues, et la transmission de certains traits puisque ce groupe évolue globalement en circuit fermé. Et l'autre, inverse: le groupe est trop nombreux pour son territoire est doit s'étendre, les échanges avec les autres groupes motivent des contacts plus resserrés, parce qu'un groupe va être en expansion vers le territoire d'un autre qui au contraire est en déclin (pour des raisons climatiques par exemple). Les deux phénomènes coexistent. La différenciation en "races" -comme chez certaines espèces animales- ne va jamais jusqu'au bout, mais il n'existe pas pour autant de brassage suffisamment constant ni profond pour maintenir une unique population.

Les Sarmates qui ont laissé leur nom à Sermaises-du-Loiret entre autre et les Taïfales qui ont légué leur nom à Tiffauges en plein Poitou. Et c'était des peuples scythiques, donc, iraniens, dilués dans la Gaule ex-romaine et bientôt mérovingienne. Tout le monde suit?

Et on se retrouve avec des Bigoudens aux yeux bridés et des Natifs de la côte pacifique de l'Amérique du Nord barbus et moustachus.

On peut "créer" une race, par sélection volontaire. On peut parler de races pour des lignées aristocratiques. Par exemple.

Mais l'arrivée de l'ethnie signifie-t-elle la fin de la relation de supériorité/infériorité?

Non, puisque l'Occident atlantiste continue de se considérer comme le mètre-étalon de l'humanité.À l'instar des Romains, fondateurs du premier empire "mondial", l'Occident considère qu'une "ethnie", puisque ce mot lui est cher, est "finie" quand elle est complètement occidentalisée, et qu'elle est "en développement" ou "en émergence" quand ce n'est pas le cas. Et on considère très sérieusement l'Inde et la Chine comme "en émergence". Il leur faudrait peut-être une grosse semaine de travail pour conquérir la Terre, surtout depuis qu'ils se sont alliés entre eux ainsi qu'à la Russie, ils représentent à eux seuls la moitié de notre espèce, la Chine est le premier producteur d'à peu près toute chose, mais ils sont "en émergence". L'imperium atlantiste va foutre la merde dans des pays de civilisation différente, aider des rebelles sanguinaires et attardés, pour conquérir quelques points-clefs liés au pétrole et aux gazoducs, et officiellement, pour "libérer" en amenant la "démocratie". Nous sommes totalement dans l'optique RACISTE selon laquelle ces peuples n'étaient pas "finis" et n'étaient pas "heureux", puisqu'ils n'étaient pas fondus dans le moule occidental.

Il y a une différence entre s'adapter, jouer le jeu de l'oppresseur, et tendre le cul. La supériorité/infériorité ne se mesurent qu'à l'adaptation aux circonstances. Là-dessus, l'empire atlantiste est plutôt mal barré.